Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Contrerime LXX. La vie est plus vaine une image Que l’ombre sur le mur. Pourtant l’hiéroglyphe obscur Qu’y trace ton passage
Dans la saison qu’Adonis fut bles… Mon coeur aussi de l’atteinte soud… D’un regard lancé. Hors de l’abyme où le temps nous e… T’évoquerai-je, ô belle, en vain–…
Contrerime XVI. Trottoir de l’Élysé'-Palace Dans la nuit en velours Où nos coeurs nous semblaient si l… Et notre chair si lasse ;
Contrerime LXVII. Ô jour qui meurs à songer d’elle Un songe sans raison, Entre les plis du noir gazon Et la rouge asphodèle ;
Contrerime XXIV. Ah, Curnonsky, non plus que l’aub… N’était bien rigolo Il regardait le fil de l’eau. C’était avant les Taube.
Contrerime I. Avril, dont l’odeur nous augure Le renaissant plaisir, Tu découvres de mon désir La secrète figure.
Contrerime XLI. —" Bayonne ! Un pas sous les Arce… Que faut-il davantage Pour y mettre son héritage Ou son coeur en morceaux ?
Filippa, Faïs, Esclarmonde, Les plus rares, que l’on put voir, Beautés du monde ; Mais toi si pâle encor d’avoir Couru la lune l’autre soir
Toi qui fais rêver, ô brune Si pâle, de clair de lune ; Des heures blanches et lentes Où les colombes lamentent ; Le jour efface la lune,
Vêtue à l’envi d’un beau soir D’une liquette d’écarlate Et d’un seul bas noir, délicate À voir, Telles, divin marquis, les seules
Contrerime XX. Est-ce moi qui pleurais ainsi —Ou des veaux qu’on empoigne - D’écouter ton pas qui s’éloigne, Beauté, mon cher souci ?
Contrerime XXVII. Cet huissier, qui jetait, l’été, Toute autre odeur que l’ambre, Avait le nom d’un pot de chambre Et la fétidité.
Contrerime VII. Le microbe : Botulinus Fut, dans ses exercices, Découvert au sein des saucisses Par un Alboche en us.
Contrerime LIX. Dessous la courtine mouillée Du matin soucieux, Tu balances, harmonieux, Ta branche dépouillée,
Contrerime XXXIV. Ce fut par un soir de l’automne A sa dernière fleur Que l’on nous prit pour Mgr L’Evêque de Bayonne,