Les contrerimes (1921)
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Contrerime XII. L’hiver bat la vitre et le toit. Il fait bon dans la chambre, A part cette sale odeur d’ambre Et de plaisir. Mais toi,
Contrerime LIV. Tout ainsi que ces pommes De pourpre et d’or Qui mûrissent aux bords Où fut Sodome ;
Contrerime XXVIII. Le sonneur se suspend, s’élance, Perd pied contre le mur, Et monte : on dirait un fruit mûr Que la branche balance.
Contrerime II. Toi qu’empourprait l’âtre d’hiver Comme une rouge nue Où déjà te dessinait nue L’arôme de ta chair ;
Contrerime XXXIV. Ce fut par un soir de l’automne A sa dernière fleur Que l’on nous prit pour Mgr L’Evêque de Bayonne,
Contrerime LII. C’était, dans les vapeurs du nard, Un cri, des jeux infâmes, Et ces yeux fatals qu’ont les femm… Du cruel Fragonard.
Contrerime XXX. Quand nous fûmes hors des chemins Où la poussière est rose, Aline, qui riait sans cause En me touchant les mains ; -
Contrerime XXXIII. Quel pas sur le pavé boueux Sonne à travers la brume ? Deux boutiquiers, crachant le rhum… S’en retournent chez eux.
Quelquefois, après des ébats polis… J’agitai si bien, sur la couche en… Le crincrin de la blague et le sis… Que les bras t’en tombaient du lit… Après ça, tu marchais, tu marchais…
Satan, notre meg, a dit Aux rupins embrassés des rombières… “ Icicaille est le vrai paradis ” Dont les sources nous désaltèren… “ La vallace couleur du ciel
Contrerime XXXI. Comme à ce roi laconien Près de sa dernière heure, D’une source à l’ombre, et qui ple… Fauste, il me souvient ;
Contrerime XXIII. Carthame chatoyant, cinabre, Colcothar, orpiment, Vous dont j’ai goûté l’ornement Sur la rive cantabre :
Contrerime I. Avril, dont l’odeur nous augure Le renaissant plaisir, Tu découvres de mon désir La secrète figure.
Contrerime XXXII. De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et mince ;
Vous me reprochez, entre tant, D’être chipé pour la boniche. Mais vous donner mon cœur, autant Porter des cerises à Guiche. Ne prenez pas cet air pointu