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sous un même toi

je pense donc je vis

J’ai toujours cru qu’on était deux toi et moi,
qu’on habitait deux maisons, l’une le cœur, l’autre la raison.
 
Habiter deux maisons, c’est vivre sans chanson,
habiter deux maisons, c’est vivre sans passion,
habiter deux maisons, c’est ne vivre que deux saisons :
passer de l’été à l’hiver sans transition,
sans automne et ses couleurs,
sans printemps et ses douceurs,
des étés chauds et brillants,
des hivers froids et transparents.
 
“ Habiter deux maisons ”, est-ce “ être fou ”?
Être en bas et en haut
être puissant et faible,
être tout et son contraire,
s’effacer juste pour plaire.
 
N’existe-t-on vraiment que dans le regard des autres ?
Dans toutes ces phrases dont je me marre,
dans toutes ces phases ou j’en ai marre,
où les jours heureux se font rares,
l’autre est-il toujours là,
ou est-il simplement las ?
 
J’aimerais avoir deux pièces dans ma maison,
passer le film des saisons comme on franchit une porte,
vivre le printemps et l’automne comme l’été.
J’aimerai nous mettre toi et moi sous un même toit.
 
Ce serait comme mélanger le blanc et le noir sans faire de gris,
ressentir le monde en couleur, un arc en ciel de nuances,
du rouge des couchers d’été au bleu des ciels d’hiver.
J’aimerai réconcilier tous ces “ moi ” pour ne pas devenir fou.
J’aimerai réconcilier tous ces “ moi ” et ne plus jamais dire nous.
 
Je pense donc je suis,
je sens donc je vis !




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