Poésies érotiques (1778)
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Déjà la nuit s’avance, et du sombr… Ses voiles par degrés dans les air… Sommeil, doux abandon, image du né… Des maux de l’existence heureux dé… Tranquille oubli des soins où les…
Au sein d’un asile champêtre Où Damis trouvait le repos, Le plus paisible des ruisseaux, Parmi les fleurs qu’il faisait naî… Roulait nonchalamment ses flots.
C’en est fait, j’ai brisé mes chaî… Amis, je reviens dans vos bras. Les belles ne vous valent pas ; Leurs faveurs coûtent trop de pein… Jouet de leur volage humeur,
Tableau II. Quand on aime bien, l’on oublie Ces frivoles ménagements Que la raison ou la folie Oppose au bonheur des amants.
De vos projets je blâme l’impruden… Trop de savoir dépare la beauté. Ne perdez point votre aimable igno… Et conservez cette naïveté Qui vous ramène aux jeux de votre…
T’en souviens-tu, mon aimable maît… De cette nuit où nos brûlants dési… Et de nos goûts la libertine adres… À chaque instant variaient nos pla… De ces plaisirs le docile théâtre
À M. de F... Abjurant ma douce paresse, J’allais voyager avec toi ; Mais mon cœur reprend sa faiblesse… Adieu ; tu partiras sans moi.
Élégie I. Du plus malheureux des amants Elle avait essuyé les larmes, Sur la foi des nouveaux serments Ma tendresse était sans alarmes ;
Jadis, trahi par ma maîtresse, J’osais calomnier l’Amour ; J’ai dit qu’à ses plaisirs d’un jo… Succède un siècle de tristesse. Alors, dans un accès d’humeur,
De mes pensers confidente chérie, Toi, dont les chants faciles et fl… Viennent parfois suspendre les dou… Dont les Amours ont parsemé ma vi… Lyre fidèle, où mes doigts paresse…
Trône de fleurs, lit de verdure, Gazon planté par les amours, Recevez l’onde fraîche et pure Que ma main vous doit tous les jou… Couronnez-vous d’herbes nouvelles…
Nous renaissons, ma chère Éléonore… Car c’est mourir que de cesser d’a… Puisse le nœud qui vient de se for… Avec le temps se resserrer encore… Devions-nous croire à ce bruit imp…
À Euphrosine. Vous m’amusez par des caresses, Vous promettez incessamment, Et le Zéphir, en se jouant, Emporte vos vaines promesses.
Élégie II. C’en est donc fait ! par des tyran… Malgré ses pleurs à l’autel entraî… Elle a subi le joug de l’hyménée. Elle a détruit par des nœuds solen…
Séjour triste, asile champêtre, Qu’un charme embellit à mes yeux, Je vous fuis, pour jamais peut-êtr… Recevez mes derniers adieux. En vous quittant, mon cœur soupire…